En août 2007, N. Sarkozy faisait voté la loi sur le service minimum (une promesse de campagne) dans les transports ferroviaires et l'éducation. Cette vieille revendication des conservateurs a été immédiatement mise en place lors d'une grève des cheminots à l'automne suivant. En juillet 2008, le président provocateur déclarait devant ses amis UMP que « Désormais, quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit »...
Et même si depuis, le trublion a implicitement été obligé d'admettre que les grèves et manifestations – massives contre les retraites et plutôt bien suivies dans l'éducation – étaient bien visibles, il n'en reste pas moins que chaque occasion est bonne pour écorcher le droit constitutionnel à la grève. Ainsi, alors que les hôtesses et stewards d'Air France protestaient contre les suppressions de postes annoncées, le ministre des transports Thierry Mariani a jugé « irresponsables » les grévistes, considérant la protestation syndicale de « culture archaïque » et d'appeler ironiquement (quoique) la concurrence à la rescousse : « je trouve que cette grève est une bonne nouvelle pour les concurrents d'Air France ».
L'entreprise aérienne, hier encore un service publique, est explicitement vendue à la concurrence par le ministre libéral. Une bonne occasion pour la droite de faire la promotion de la privatisation et tenter de faire reculer le droit de grève... Que tous les secteurs rejoignent ce mouvement pour une Grève Générale et illimitée - grève qui pourrait se muer en révolution face à des politiques sourds et arrogants !